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L'île des Pins, que l'on nomme "l'île la plus proche du paradis"




Sable fin et eau translucide Le réveil est assez difficile ce matin... Mais c'est un mal pour un bien. A 6h, Leslie & Thomas nous déposent au port pour prendre le Beticio, le bateau qui part pour l'Île des Pins. On leur dit à dans trois jours, puisque nous revenons à Nouméa.



Il suffit de 2 heures de bateau pour atteindre la côte de l'île des Pins, un trajet pendant lequel nous avons pu voir des baleines et apercevoir des beaux îlots déserts. Le camping choisi se trouve à 20 minutes à pied environ, pratique comme arrivée sur l'île. Il se trouve derrière la baie de Kanuméra, dans un jardin vaste et bien entretenu. L'accueil n'est pas tout à fait celui auquel on s'attendait et dont on nous avait tant parlé, malheureusement. Peut-être un raz-le-bol des touristes? En tout cas, nous sommes bien installés dans un petit chalet très basique, matelas au sol et pas de lumière, mais ce sera parfait pour ces deux nuits.



Entre la baie de Kuto et la baie de Kanuméra se trouvent 2 gîtes, l'hôtel Kou Bugny 3 étoiles et l'Oure Terra, 4 étoiles. A part ça, dans le coin, RIEN. C'est donc dur pour nous de trouver de quoi manger où de quoi nous occuper sans transport, car on a pas trop envie de bronzer toute la journée. Le premier jour, on profite quand même du sable fin et de la baie, avec son rocher sacré, où les eaux ont la couleur du paradis. C'est un bon spot de snorkeling.


Pour midi, on décide de se faire plaisir, une fois n'est pas coutume! Au restaurant en bord de mer, on mange des crevettes et du poisson. Céline et Romain nous ont rejoint pour l'après-midi. Amis de Nelson et rencontrés au Vovinam à Genève, ils sont aussi en tour du monde mais depuis plus longtemps que nous. Et voilà que nos chemins se croisent ici, sur la toute petite île des Pins! Pour suivre leurs aventures, c'est par là: coucou!




Quand le soleil est couché, vers 17h30, l'île s'endort en même temps. Il ne reste donc plus grand chose à faire et tout est fermé. On se promène sur 3 km pour espérer trouver plus loin un snack ouvert, mais on ne trouve qu'un gîte presque vide, chez qui on arrive quand même à acheter deux sandwichs qu'on ira manger sur la plage, seuls. Plus de lumières, la baie de Kuto s'est éteinte et tout le monde dort paisiblement. Il n'est que 19h, on décide de rentrer au camping.




Requins et tricots rayés


Ce matin, c'est expédition plongée!! Nico de KUNIE Dive Center vient nous chercher au camping et nous emmène dans le centre, où un petit groupe de japonaises se prépare pour la plongée. Le matériel sur le dos, on monte à bord d'un petit bateau aux bords pneumatiques. C'est le plus petit bateau qu'on ait pris jusque là, juste la place pour 8 personne et une dizaine de bouteilles d'oxygène. En naviguant jusqu'au premier spot de plongée, on bénéficie d'une belle vue générale sur la côte de l'île, avec les pins géants qui dépassent largement. La première plongée dure 1 heure pendant laquelle nous palmons entre des récifs bondés de poissons et de coraux colorés. Soudain, Nico tape sur sa bouteille et nous fait le signe du requin: un gros requin léopard est couché sur le sable. Majestueux! Je palme plus vite pour le filmer, mais il se soulève du sable gracieusement et part se cacher plus loin, avec quelques poissons qui le suivent à ses côtés. On aura pas d'images très nettes, mais on l'a bien vu il était impressionnant avec ses tâches brunes.




Plus loin, on a la chance de voir onduler sous nous un tricot rayé: le serpent emblématique de la nouvelle-Calédonie qui vit tant hors de l'eau que sous l'eau.



On remonte à la surface pour une pause thé et biscuits. Puis la deuxième plongée commence à une centaine de mètres d'un îlot. On descend en dérivante, comme superman la tête en bas et les bras devant pour attraper le courant qui nous ramène à la surface. Le long d'un tombant, on palme tranquillement jusqu'à apercevoir un banc de requins gris tournoyer au fond du récif, dans le bleu foncé de l'océan. C'est en voulant suivre une raie léopard (eagle ray en anglais) pour la filmer que je les vois. Par sécurité, je recule un peu et on les observe de loin: un, deux, puis trois, cinq et sept! Sept requins gris! Cette plongée aura été une des plus belles du palmarès.


En rentrant à l'école de plongée, le bateau fait un petit détour pour nous faire profiter du lagon turquoise qui entoure les îlots et le capitaine nous fait passer devant celui qui a accueilli les participants de Koh Lanta 2005.


La piscine naturelle Pour visiter l'île librement, il est possible de louer une voiture, un scooter ou un vélo. On essaie de réserver un scooter pour la journée afin d'explorer les autres endroits de l'île, malheureusement aucun n'est disponible. C'est un mal pour un bien, car il y a une autre solution: la pirogue!



Notre expédition commence à 8h ce matin, on rejoint la pirogue à 30 mètres de la plage: l'eau monte jusqu'à la taille, ça réveille! Le kanak à qui elle appartient l'a construite entièrement à la main. Nous sommes 10 sur la pirogue et avançons doucement grâce au vent le long de la baie bordée de pins et de palmiers. Une belle ballade tranquille!



Une fois arrivés à destination, comme largués au pied d'une île déserte et sauvage, il faut marcher 45 minutes à travers la jungle dans un passage étroit qui nous conduit à la piscine artificielle. Créée grâce aux rochers qui font barrage, l'eau de mer reste tempérée et des coraux se sont formés invitant donc les snorkelers à venir explorer les récifs et les poissons à seulement 2 mètres de profondeur à peine.



Retour par avion Déposés au tout petit aérodrome de l'île des pins, on s'envole avec un petit avion à hélices d'Air Caledonie. C'est un bon moyen pour voir la barrière vue d'en haut, si on a pas opté pour l'option skydive ou tour en ULM. Leslie & Thomas nous récupèrent à l'aéroport et nous emmènent au Nakamal de Nouville, un endroit sympa à ciel ouvert et en front de mer avec quelques bancs en guise de lieu d'afterwork. Ici, on vient pour boire le kava préparé par un kanak. C'est une boisson à base de racines de poivrier et d'eau qu'on boit cul sec face à la mer dans une demi noix de coco, parfois peinte à la main. Une tradition locale. Faut avouer que ça a un goût immonde, c'est un jus de terre, quoi. Mais les racines de poivrier ont un effet anesthésiant qui apaise et fait rire à cause des sensations que l'on ressent dans la bouche, comme en sortant de chez le dentiste. Une fois notre bouche réveillée à nouveau, on rentre à la maison pour goûter le délicieux tartare de thon à la pomme liane (fruit de la passion) que Leslie a préparé. Y a rien à dire, c'est meilleur que le poivrier! A la pêche aux poissons, poissons, poissons Une activité qui se pratique beaucoup ici est la pêche. Très tôt ce matin, dans un port de Nouméa, on installe les cannes à pêche et on attend patiemment. Apparemment, cet endroit est infesté de requins Bulldogs qui tournoient dans le fond espérant attraper quelques poissons, des appâts ou peut-être un pêcheur tombé à l'eau... Mais aujourd'hui on a pas de chance, ni aileron en vue, ni poisson qui mord à l'hameçon! On a épuisé tout notre stock d'appâts et de vieux poisson, on repart bredouilles, sans rien à se mettre sous la dent. Heureusement, Leslie avait prévu le coup: on goûte à midi à la fameuse salade tahitienne version Nouvelle Calédonie. Des morceaux crus de poisson perroquet (un magnifique poisson de récif) mariné dans un lait de coco rafraîchissant.



Nouméa et le petit kagu Une petite visite au grand parc forestier perché sur une colline de la capitale s'impose pour en savoir plus sur les animaux natifs de l'île. Entre autres, il est possible de voir quelques kagu, le bel oiseau emblématique de la Nouvelle Calédonie, avec ses jolies plumes grises et sa crête. Le parc regorge d'animaux exotiques, avec des paons en liberté qui se baladent aux côtés des visiteurs.



La journée se termine par un tour sur le front de mer de Nouméa qui fait penser à la promenade des anglais de Nice. Paddle, windsurf, jetski ou ballade le long des palmiers, les activités ne manquent pas. Depuis la colline de la vierge du pacifique qui surveille Nouméa, on a une vue magnifique sur le soleil qui se couche au large de l'océan. Il sera encore là demain à notre réveil mais on ne le verra plus se coucher depuis l'île, mais depuis ailleurs dans le Pacifique. Cela étant, nous perpétuons notre tradition du "dîner de départ" avant de changer de pays. Pour la troisième fois, nous le faisons accompagnés!



Tout le monde va mettre la main à la pâte et choisir un plat vietnamien! Étant donné qu'il y a une communauté importante de viet à Nouméa (même un centre de vovinam!), on trouve les ingrédients locaux facilement. Leslie nous cuisine un plat froid qu'on adore: des nouilles de riz toutes fines servies dans un bol avec du boeuf mariné, de la salade et des légumes crus, le tout mélangé avec une sauce vietnamienne légèrement pimentée. De notre côté, nous essayons pour la première fois depuis le cours de cuisine d'Hoi An les Banh Xeo, qu'on appelle aussi crêpes vietnamiennes. Un dîner de départ au goût d'Asie et terriblement savoureux.


Adieu le soleil, bonjour la neige! Nous quittons Leslie & Thomas ce matin pour embarquer sur le vol qui nous amènera en nouvelle Zélande, après avoir transité par Sydney. Petit retour en Australie! Encore rougis du soleil de l'île des pins et nos tongs aux pieds, on arrive à peine à s'imaginer que d'ici quelques heures c'est 20 degrés en moins et la neige qui risquent de nous accueillir à l'aéroport... OLE TI!


Un immense merci à Leslie & Thomas qui nous ont généreusement accueillis chez eux, joué les hôtes, les profs d'histoire, les cuistos, les guides touristiques, les preneurs d'otages, les loueurs de matériel de plongée, les guérisseurs de coups de soleil, les conducteurs, le salon de manucure et les transmetteurs d'ondes positives. On vous souhaite beaucoup de bonheur et soleil sur la Grande Terre!















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