8 jours en Nouvelle-Calédonie, ça fait court alors autant profiter un maximum! Nous avons donc partagé notre voyage entre une visite de la Grande Terre (dans le Nord, dans le Sud aussi), la capitale Nouméa et une île, la plus connue et la plus proche de Nouméa: l'île des Pins.
Vue du ciel
Depuis Sydney, nous volons pendant 3 heures avant d'atterrir à l'aéroport de Tontouta. Une fois la voiture de location récupérée, cap sur l'aérodrome de Poé à une centaine de kilomètres de là. En route, nous croisons deux auto-stopeurs, un couple de Français qui après avoir travaillé 6 mois à Nouméa, décident de visiter l'île en auto-stop. On les emmène avec nous jusqu'au village de Bourail. Après notre expérience en auto-stop au Japon, on hésite plus à aider ceux aux bord de la route, le pouce levé.
Une fois arrivés à Poé, au bord d'un lagon magnifique qu'on ne voit pas encore, on s'arrête à l'aérodrome où une école de parachute est installée entre deux containers, des parachutes pleins les murs. Eh oui, Nelson va se remettre à quelques sauts de skydive. Mais pas n'importe où car c'est un des plus beaux spots de la planète! Sa combi enfilée, son parachute au dos et le sourire jusqu'aux oreilles, il s'en va dans le petit avion qui emmènera l'équipe à 4000 mètres d'altitude. Et le voilà qui descend! Le ciel est tellement clair que j'arrive à le voir en chute libre avant d'ouvrir son parachute et profiter de la vue.
"Alors, c'est comment?" je lui ai demandé. "Y a pas de mot, c'est magique! C'est comme voir une carte postale mais pour de vrai" il m'a répondu. On veut bien te croire! La barrière de corail qui fait frontière entre l'eau bleue foncé et le turquoise du lagon, provoque des petites vagues qui viennent s'échouer au large. Les couleurs sont spectaculaires! Pour les intéressés, un tandem coûte entre 40'000 et 50'000 XPF (environ 350-450 chf).
L'aventure en Nouvelle-Calédonie commence doucement, dans les airs, et dans la belle maison de Julie, qui travaille à l'école de skydive. Toute l'équipe se réunit chez elle le soir, on en profite pour se joindre à eux et dormir dans son chalet annexe. Le matin, la vue est à couper le souffle: la barrière de corail droit devant! Et dire qu'elle voit ça tous les jours...
Petit détour par la baie des tortues, où les tortues venaient pondre ici autrefois.
Randonnée ratée Le petit soucis qu'on avait pas prévu, c'est que notre voiture est limitée à 150 kilomètres par jour. L'île n'est pas très grande (oui, quand on revient d'Australie) mais avec ce kilométrage on ne va nulle part! Poé sera donc l'endroit le plus au nord que nous visitons. Il faut calculer avec précision où nous mènera la journée du lendemain, pour pouvoir ramener la voiture à Nouméa avec maximum 450 km au compteur.
Notre choix se porte alors sur Sarraméa, un village de tribu un peu dans les terres. C'est le départ de belles randonnées, parmi d'autres endroits qui apparemment valent le coup. C'est une belle île pour marcher, les paysages montagneux sont à couper le souffle. En arrivant donc vers 11h, on constate avec déception que la marche est soit disant fermée, même si aucune barrière ne nous empêche de commencer le sentier qui nous emmènera à travers les collines. On se décide à quand même tenter, mais la durée est de 6h, et nous devons conduire encore jusqu'à Nouméa pour y être en fin d'après-midi. Trop tard! Peut-être que les 3 premiers kilomètres en valent la peine? A peine la marche commencée, qu'on tombe sur une cascade en retrait dans la forêt qui nous a l'air bien sympa. Et ben finalement, on ne verra pas la suite de la randonnée car nous passons notre après-midi ici, à pique-niquer, glisser sur la cascade et nous baigner, malgré l'eau plutôt glacée. Pour le repas, on retrouve la bonne baguette française avec un pâté forestière. Les prix sont encore assez corrects, sauf pour la barquette de jambon par exemple, qui dépasse les 10 francs suisses.
La rivière bleue Nous arrivons à Nouméa en même temps que le coucher du soleil et nous sommes impatients de faire la connaissance de Leslie & Thomas. Lorsqu'ils habitaient à Genève, ils travaillaient au même endroit que ma mère, où ils se sont tous connus. Envoutés par la chaleur de leur île de coeur, ils se sont laissés emporter et ont déménagé il y a un an à Nouméa. Thomas est Français, Leslie est Suisse, et maintenant ils partagent un bout de terre sur la Grande Terre! C'est donc avec un immense plaisir que nous venons les rencontrer pour la première fois et passer quelques jours chez eux. Dans leur bel appartement en attique, on se sent bienvenus et comme chez nous. Ahhh enfin un vrai lit bien confortable! :-) Leslie nous a cuisiné du bami, un plat d'ici aux influences indonésiennes. Un plat maison ça nous avait manqué et on dévore le délicieux bami comme des ogres. On espère qu'ils ne pensent pas qu'on a pas mangé depuis des jours... ;-)
Le lendemain, c'est sortie touristique avec des locaux dans un petit coin secret du sud de l'île. On en a de la chance! Leslie et Thomas nous emmènent à la rivière bleue, à travers des paysages sublimes: montagnes à perte de vue, forêts sous l'eau et plantes carnivores. Après un barrage se trouve la fameuse rivière bleue entre des falaises rocheuses. Le bleu étonnant reflète dans l'eau et des gros rochers sont immergés par-ci par-là. L'endroit idéal pour une baignade, quelques sauts, un jacuzzi dans une cascade et le petit pique-nique des journées ballades.
Le tour continue avec des vues splendides, à travers des tribus, le long de l'océan et sur des routes moins bien entretenues avec des nids de poules, qu'on qualifierait de nids d'autruches. Puis les montagnes d'où est extrait le nickel, avec cette terre rouge particulière. Et enfin, le retour à Nouméa par la côte. La journée a été bien remplie et on se couche tôt pour pouvoir partir à l'île des Pins le lendemain!
