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Yangoon - Kyaikto, Golden Rock - Bago - Bagan


Levés en même temps que le soleil encore lointain dans le ciel de Yangoon, on se dirige vers la gare prendre notre train pour Kyaikto, à environ 5h de route. C'est grâce à notre petit lexique qu'on arrive à décoder le numéro de notre wagon pour trouver nos places. Le wagon upper-class, la classe! On prend place sur deux grands sièges confortables et inclinables à environ 60 degrés, avec nos sac posés au-dessus. A 2.- le trajet, où est l'arnaque ? Ah, on comprend. Malgré les paysages intéressants qu'on traverse et le fait de voir un peu le monde hors des sentiers battus, le train est une vraie machine à pop-corn. Assis sur nos sièges les 1/4 du temps, en l'air ou balancés de gauche à droite les 3/4, si on était du maïs, y aurait de quoi remplir un paquet de pop-corn XXL des cinémas Pathé...

Bref, après ce petit tour en montagne russe plutôt drôle mais fatiguant, on arrive à la petite gare de Kyaikto. Un petit pick-up truck nous emmène à Kinpun, la base de l'ascension pour le Golden Rock. On trouve vite un petit hôtel pour y laisser nos sacs et on monte dans un pick-up pour nous emmener tout en haut. Le pèlerinage peut se faire à pied, mais il fait déjà beaucoup trop chaud (35 degrés...). Entassés comme des sardines cette fois on escalade les montagnes pendant 45 minutes, le dos plaqué contre une barre en métal qui s'enfonce dans notre colonne à chaque petite bosse. Ça en valait le trajet: le Golden Rock, énorme rocher recouvert de feuilles d'or posées en permanence par les hommes (les femmes n'ont pas le droit de s'en approcher, trop maladroites?), il tient en équilibre sur un autre rocher. Si après autant de temps et plusieurs tremblements de terre il tient toujours, on comprend mieux pourquoi ce lieu est sacré pour les birmans. Le meilleur dans l'histoire est qu'il serait maintenu grâce à un cheveu de Bouddha, transporté jusqu'ici. Le sommet grouille de pèlerins venus passer quelques heures, voire la nuit ici. Ils sont équipés de couvertures, de bonnets, de casseroles, légumes, fruits,... De quoi tenir.

On retourne à Kinpun, où on mange quelques plats de nouilles dans la rue et une assiette de curry avec du riz. Les birmans nous regardent manger avec curiosité et sympathie. Ils sont toujours prêts à aider, à expliquer même avec des signes et on sent qu'ils veulent toujours bien faire, comme nous demander avec le pouce si la nourriture est bonne.

Le lendemain, on prend un bus pour Bago, on retourne plus au nord. Le bus nous lâche dans la ville, on ne sait pas trop où on est. Notre but c'est de trouver des billets de bus à bon prix pour partir à Bagan cette nuit. Grâce au Lonely, on lance un coup de fil à une agence qui nous propose de venir nous chercher là où on est pour nous vendre les billets à un prix assez bas. C'est fait, notre bus part ce soir à 19h et arrivera à Bagan vers 6h, normalement. Pendant le reste de la journée, pour tuer le temps, le frère du local qui nous a vendu les billets nous emmène les deux sur sa moto à travers Bago. On visitera le temple aux serpents (avec un anaconda énooooorme et vénéré), un magnifique Bouddha couché (où je me suis faite prendre en photo par toute une famille de birmans à tour de rôle), un temple sur une colline, une pagode dorée, un temple habités par une cinquantaine de Bouddhas en rond et enfin une petite visite d'un atelier de fabrication de cigares. Nelson, tout fier le cigare au bec, aide les birmanes à couper le bout des cigares. C'est incroyable la rapidité avec laquelle elles travaillent!

De retour au point de départ vers 18h, on attend le bus qui arrive avec un peu de retard. On nous change 5 fois nos numéros de siège... Tant pis, on a quand même des bonnes places, dans un bus 5 étoiles, climatisation à fond, le pôle nord s'installe dans le bus avec une douce mélodie de chants birmans... Dans le bus, on retrouve Marion, une française rencontrée à Kinpun, qui est partie 2 jours plus tôt que nous pour faire un tour du monde elle aussi, mais sur deux ans. Alors c'est parti mon kiki (jolie expression que nous a sorti un jeune birman aujourd'hui en voulant nous vendre des cartes, ça nous a bien fait rire!), direction Bagan de nuit !

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